Figure-vous que votre corps élimine l’alcool à un rythme bien plus lent que vous ne l’imaginez. Selon la Sécurité Routière, près de 30% des accidents mortels impliquent l’alcool. Et vous savez quoi ? Le café et la douche froide n’accélèrent en rien le processus. Alors, combien d’heures faut-il réellement patienter avant de reprendre le volant en toute sécurité ? Plus d’infos sur l’alcool au volant
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L’élimination de l’alcool : plus lente que vous ne le pensez
Non, l’élimination de l’alcool n’est pas rapide. Pas du tout, même. C’est d’ailleurs pour ça qu’on se retrouve parfois positif au contrôle du matin après une soirée bien arrosée.
Saviez-vous que plusieurs facteurs influencent cette élimination ? Le sexe, la corpulence, l’âge… Tout ça joue énormément. Une femme élimine entre 0,08 et 0,10 g par litre de sang chaque heure. Pour un homme, c’est un peu plus rapide : entre 0,10 et 0,15 g.
En termes plus concrets ? Pour un verre standard, comptez deux heures pour l’éliminer complètement. Deux heures ! Et si vous enchaînez les verres, faites le calcul…
Par contre, que vous ayez bu du champagne, de la bière ou du whisky, ça ne change rien à la vitesse d’élimination. L’organisme s’en fiche royalement !
Un tableau pour y voir plus clair
Profil | Élimination horaire | Temps pour éliminer un verre standard |
---|---|---|
Femme | 0,08 à 0,10 g/L | Environ 2h |
Homme | 0,10 à 0,15 g/L | 1h30 à 2h |
Jeune conducteur (H/F) | Identique mais seuil légal plus bas (0,2g/L) | Quasi abstinence recommandée |
Quand l’alcool et le volant font mauvais ménage
Bon, soyons honnêtes. On a tous déjà entendu un ami dire : « T’inquiète, je gère. » Mais l’alcool altère sérieusement les réflexes, même quand on a l’impression d’être parfaitement lucide. C’est vicieux, ce truc !
Si vous vous faites contrôler, l’éthylotest ne ment pas. Et si vous avez bu juste avant de prendre le volant, le processus d’élimination n’aura même pas commencé. Autant dire que vous êtes cuit.
J’ai un ami qui a participé à un stage de sensibilisation où ils font des tests pratiques avec et sans alcool. Il était persuadé de pouvoir slalomer entre des cônes après deux verres. Résultat ? Un massacre de cônes en plastique. Imaginez sur la route…
Les sanctions : ça fait mal au portefeuille (et au reste)
Vous dépassez les limites autorisées (0,5 g/L pour un conducteur expérimenté, 0,2 g/L pour un jeune conducteur) ? Préparez-vous à en assumer les conséquences :
- Entre 0,5 g et 0,8 g par litre de sang :
- Amende forfaitaire de 135 € (pouvant grimper jusqu’à 750 €)
- Possible suspension de permis jusqu’à 3 ans
- Au-delà de 0,8 g par litre :
- Jusqu’à 2 ans d’emprisonnement (si, si, vous avez bien lu)
- Suspension ou annulation du permis pour 3 ans
- Travaux d’intérêt général
- Stage de sensibilisation (et pas des plus agréables)
Votre assurance n’aime pas l’alcool (encore moins que votre foie)
Quand vous causez un accident avec de l’alcool dans le sang, c’est la double peine. Non seulement vous risquez des sanctions pénales, mais votre assurance peut aussi vous lâcher.
Certes, la loi Badinter protège les victimes – votre assurance responsabilité civile devra indemniser les tiers. Mais pour vous ? Si vous avez une assurance tous risques, elle pourrait refuser de couvrir les dégâts de votre propre véhicule. Vous vous retrouvez à devoir tout payer de votre poche. Aïe !
Et ce n’est pas tout. Votre assureur peut ensuite soit majorer sévèrement votre prime (ce qui plombera votre budget), soit carrément résilier votre contrat. Dans ce cas, bon courage pour retrouver un assureur à un tarif décent…
Comment s’en sortir après une résiliation ?
Si le malheur vous arrive, ne paniquez pas. Comparez minutieusement les offres d’assurance. Certaines compagnies acceptent les conducteurs résiliés ou malussés, mais à quel prix ? Vérifiez bien les garanties, les exclusions et, bien sûr, les tarifs.
Un ami s’est retrouvé dans cette situation. Sa prime a plus que doublé ! Après avoir passé des heures à comparer les offres, il a finalement trouvé une assurance correcte, mais il lui a fallu attendre trois ans sans incident pour retrouver un tarif normal.
Conclusion : patience et prévoyance
Au final, attendez que votre corps ait éliminé l’alcool avant de reprendre le volant. Ça peut sembler long, parfois contraignant, mais c’est tellement moins cher qu’une amende, moins traumatisant qu’un accident, et infiniment moins dramatique qu’une vie brisée. Et vous, vous avez déjà utilisé quelles alternatives pour rentrer après une soirée arrosée ?